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Intimidation et cyberintimidation
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Intimidation et cyberintimidation

Qu'elle soit subie dans le cyberespace, à l'école ou dans tout autre endroit public, le résultat en demeure le même : l'intimidation peut être néfaste, voire dévastatrice, à la fois pour l'enfant qui en est la cible que pour ses parents qui tentent de contribuer à y mettre un terme.

Mais quels sont les signes à surveiller? Quelles sont les mesures à prendre pour remédier à la situation? Quand la situation devient-elle de nature criminelle? Quand faut-il communiquer avec les policiers?

Voici des explications qui pourront vous aider à y voir plus clair et à déterminer si votre enfant est confronté à une situation d'intimidation.

L'intimidation et la cyberintimidation, c'est quoi?

L'intimidation peut prendre diverses formes. Elle peut :

  • Être physique : le fait de pousser, de bousculer ou de frapper une personne ou de cracher sur elle.
  • Être de nature verbale : le fait d'insulter, d'injurier, de dénigrer de manière répétitive ou encore de menacer une personne.
  • Prendre des allures plus subtiles : le fait de suivre une personne de façon régulière, voire constante, dans le but de lui faire craindre pour sa sécurité en est un exemple.

Lorsque l'intimidation se déroule dans le cyberespace, on parle alors de cyberintimidation.

Dénigrement, isolement, insultes, rumeurs et menaces comptent parmi les gestes de cyberintimidation les plus fréquemment rencontrés. Parfois, leurs auteurs affichent leur identité tandis que d'autres choisissent d'agir de façon anonyme.

Quand l'intimidation et la cyberintimidation deviennent-elles criminelles?

Bien que l'intimidation soit une infraction figurant au Code criminel, sa définition légale ne correspond que très rarement aux situations problématiques pouvant survenir entre jeunes, en milieu scolaire. En effet, le terme « intimidation » est souvent utilisé pour définir des contextes dans lesquels des jeunes font l'objet de propos blessants ou de gestes intimidants à répétition. Bien que ce type de contexte soit difficile et éprouvant pour la personne qui en est victime, il est rare que les gestes posés cadrent dans la définition de l'intimidation prévue au Code criminel.

En résumé, les gestes d'intimidation ou de cyberintimidation commis en milieu scolaire ne sont pas nécessairement tous criminels au sens de la loi. Pour qu'une plainte de nature criminelle puisse être déposée, les policiers doivent examiner le contexte dans lequel survient l'intimidation. En discutant avec l'enfant ou l'adolescent subissant les gestes d'intimidation, les policiers chercheront à déterminer si une ou plusieurs infractions criminelles auraient pu avoir été commises et sur la base desquelles il pourrait être envisagé d'entreprendre des actions légales.

Exemples d'infractions au Code criminel pouvant faire l'objet d'accusations :

*Un libelle diffamatoire est une matière publiée sans justification ni excuse légitime et de nature à nuire à la réputation de quelqu'un en l'exposant à la haine, au mépris ou au ridicule, ou destinée à outrager la personne contre qui elle est publiée. Cet article du Code criminel est toutefois rarement utilisé dans un contexte scolaire.

À quel moment le service de police peut-il intervenir?

Communiquez sans tarder avec le SPVG si vous rencontrez ou si vous êtes informé de l'une des situations suivantes :

  • Il y a une menace de préjudice physique ou de violence de tout type à l'endroit d'un individu;
  • Un intimidateur suit quelqu'un ou communique constamment avec lui en le harcelant, en faisant en sorte qu'il puisse craindre pour sa sécurité;
  • Des photos sexuellement explicites ou intimes d'un jeune de moins de 18 ans sont envoyées ou diffusées;
  • Un ordinateur est piraté ou une fausse page de réseau social est créée en utilisant le nom d'une autre personne pour faciliter des actes d'intimidation ou de harcèlement;
  • Une personne vit de la détresse en raison d'une situation d'intimidation.

Quelles options existent-elles lorsque le dépôt d'une plainte criminelle n'est pas envisageable?

Parfois, il arrive qu'aucune infraction criminelle au sens de la loi ne puisse être identifiée en lien avec les gestes d'intimidation posés. Dans d'autres cas, des actions légales ne peuvent tout simplement pas être entreprises, car la personne fautive n'a pas l'âge requis pour être considérée comme étant criminellement responsable de ces actes. Pour plus d'information à ce sujet, vous êtes invité à consulter la page Web concernant la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents.

Bien qu'aucune démarche légale ne puisse être entreprise contre l'intimidateur dans ces cas précis, cela ne veut pas dire que la situation n'est pas grave ou qu'elle est acceptable, ni que la victime doive être laissée à elle-même.

Lorsque les événements se déroulent en contexte scolaire, les moyens d'action suivants sont mis en place afin de faire cesser les actes d'intimidation et de manière à venir en aide aux victimes :

  • Coopération des établissements scolaires
    Les policiers travaillent de concert avec les autorités scolaires dans le but de trouver des solutions. Pour demander l'implication du policier attitré à l'école de votre enfant, veuillez communiquer avec le SPVG au 819 246-0222.
  • Sensibilisation des jeunes
    Par le programme Partenaires V.I.P. au primaire et le programme A.V.I.S.E. au secondaire, nos policiers en milieu scolaire font de la prévention chaque année auprès des élèves des différents niveaux.
  • Des ressources existent
    Les victimes sont également dirigées vers des ressources communautaires en mesure de les guider et de les accompagner.

Quoi faire si votre enfant est victime d'intimidation ou de cyberintimidation?

  • Soyez à son écoute.
  • Encouragez-le à dénoncer la situation auprès d'un intervenant scolaire.
  • Conseillez-lui de noter tous les incidents dans un carnet en y mettant le plus de détails possible (date, heure, lieu, personnes présentes, qui a fait quoi, etc.).
  • S'il s'agit de cyberintimidation, conservez une copie des courriels, des messages textes, des conversations et autres types de communication. Il peut être judicieux d'effectuer des captures d'écran afin de s'assurer d'avoir une copie des preuves, au cas où elles seraient effacées par l'intimidateur.
  • N'hésitez pas à nous contacter au 819 246-0222.

Agir à la source : comment prévenir la cyberintimidation

Sur le Web, il est facile de se sentir faussement invincible et de croire que nos propos peuvent rester anonymes. Certains se laissent aller à dire ou à faire des choses qui vont beaucoup plus loin que s'ils avaient été en présence d'autres personnes plutôt que seuls derrière leur écran.

Sensibilisons nos jeunes à éviter les risques d'être harceleurs ou harcelés. Enseignons-leur que :

  • Internet est un espace public et que, par conséquent, rien n'est vraiment privé, pas même les conversations en « privé » que l'on a avec d'autres internautes. Celles-ci pourraient être partagées ou déformées par des personnes qui y ont pris part.
  • Avant de partager une information avec quelqu'un, il faut toujours se demander si nous serions prêts à la partager avec un grand nombre de gens. Si ce n'est pas le cas ou si on est dans le doute, on s'abstient.
  • Tout ce que nous effectuons sur le Web laisse des traces. Les agresseurs tout comme les victimes doivent en être conscients.

Questions fréquentes

Sources :
https://www.quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/violences/intimidation/cyberintimidation
https://www.canada.ca/fr/securite-publique-canada/campagnes/cyberintimidation.html