Découvrez les coups de coeur du patrimoine architectural et historique de Gatineau.
À vélo ou en voiture, sillonnez les quartiers culturels de la ville en parcourant les sept circuits qui vous sont proposés.
Centre administratif de l'Outaouais de 1847 à 1897 et lieu de villégiature important aux XIXe et XXe siècles, le secteur d'Aylmer, où la colonisation commence au début des années 1800, abrite la plus grande concentration de bâtiments patrimoniaux de la région. Ses résidences ancestrales, ses édifices religieux et ses imposants bâtiments publics en font une destination de choix pour les amoureux du patrimoine. L'Auberge Symmes (1831), l'église Christ Church (1843), l'ancien palais de justice (1852), la maison Joseph-McGoey (1871) et l'église Saint-Paul (1894), pour n'en nommer que quelques-uns, témoignent de toute la splendeur de l'histoire d'Aylmer.
1, rue Front
(classé immeuble patrimonial par le gouvernement du Québec en 1975, désigné lieu historique national du Canada en 1976 et situé dans un site patrimonial cité en 1990)
Classé immeuble patrimonial par le gouvernement du Québec en 1975 et désigné l'année suivante lieu historique national par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, ce bâtiment a été reconnu « joyau patrimonial de Gatineau » par le conseil municipal en 2002. À l'exception d'une partie importante des murs extérieurs, cet édifice a complètement été reconstruit au début des années 1970. Sa structure originale remonte à 1831 et a été érigée par Charles Symmes, fondateur d'Aylmer et neveu de Philemon Wright, le colonisateur du canton de Hull. La construction de l'auberge avait pour but de permettre aux voyageurs en provenance de Montréal d'y passer la nuit avant de prendre le bateau à vapeur remontant la rivière des Outaouais en direction du nord-ouest.
120, rue Principale
(situé dans un site patrimonial cité en 1990)
Ce bâtiment, construit en 1852, abritait à l'origine un palais de justice et une prison qui devaient desservir toute la région de l'Outaouais. L'immeuble de pierres logea par la suite l'hôtel de ville, le poste de pompier puis la bibliothèque municipale. Aujourd'hui, cet édifice imposant héberge le Centre culturel du Vieux-Aylmer.
71, rue Principale
(situé dans un site patrimonial cité en 1990)
Témoin de plus de 160 ans d'histoire, l'hôtel British a été érigé à la fin des années 1830 par Robert Conroy, baron du bois et grand hôtelier d'Aylmer. Au cours de son existence, ce bâtiment a accueilli plusieurs politiciens du XIXe siècle et des milliers de visiteurs venus des deux côtés de la rivière des Outaouais pour profiter de la cuisine et des divertissements offerts par l'établissement. C'est dans ce bâtiment qu'eut lieu la première assemblée municipale d'Aylmer et l'édifice servit d'église, de cour et d'école après le grand incendie de 1921. Pendant plus de 100 ans, cet hôtel fut au cœur de la vie communautaire aylmeroise.
495, chemin d'Aylmer
(cité immeuble patrimonial en 1997)
Cet édifice de pierres datant de 1827 est l'une des plus anciennes constructions toujours existantes qui ont servi d'église à l'ouest de Montréal. Converti en résidence en 1860, le bâtiment était connu sous l'appellation Old Church House avant de prendre, beaucoup plus tard, le nom de maison Farley en l'honneur de la dernière famille qui y résida. En 1975, l'édifice devint propriété municipale et fut déplacé de son emplacement d'origine en 1989. Au cours des années, il servit à diverses activités communautaires. Depuis 2000, il abrite le centre d'archives et les bureaux de l'Association du patrimoine d'Aylmer, ce qui ajoute à son importance symbolique pour le patrimoine régional.
Prise de vue caractéristique de l'architecture et de l'aménagement paysager propres au chemin d'Aylmer (à la hauteur du cimetière Bellevue qui date de 1822 et qui a été cité immeuble patrimonial en 2021) en raison du zonage particulier que la Ville lui a attribué au cours des années 1990. Le plus ancien chemin de la région, d'abord connu sous les noms Britannia Road, puis Aylmer Road, relie depuis plus de deux siècles les secteurs de Hull et d'Aylmer. Il s'agit d'un excellent modèle d'intégration architecturale et de préservation du paysage naturel.
161, rue Principale
(situé dans un site patrimonial cité en 1990)
Construite en 1840, la maison John-Egan, connue au XIXe siècle sous le nom de Mount Pleasant, fut la résidence du premier maire d'Aylmer et premier député du comté à l'Assemblée législative du Canada uni. En 1878, elle fut citée dans le Canadian Illustrated News comme modèle en matière d'architecture et d'aménagement. Le monastère, ajouté en 1938, s'intègre bien à la maison. Il a été réalisé selon les plans du renommé architecte Joseph-Aimé Poulin de Sherbrooke. Cette intégration architecturale est un modèle de réussite. En 1999, les Rédemptoristes vendirent le bâtiment qui fut par la suite converti en résidence privée pour les personnes âgées. Trois ailes ont récemment été ajoutées à la structure originale.
Chemin Eardley, à l'angle de la rue Parker
L'église Saint-Paul, érigée en 1894, était le troisième lieu de culte portant ce nom dans le secteur d'Aylmer. Endommagée par les flammes en 1895, l'église subit des rénovations majeures qui furent terminées en 1905. Avec son magnifique clocher, son toit en voûte et ses proportions harmonieuses, ce temple religieux constituait un point de repère important pouvant même être contemplé à partir de la rive ontarienne de la rivière des Outaouais. À l'instar des deux premières églises Saint-Paul, un incendie a rasé l'église en juin 2009. Il ne reste aujourd'hui qu'une petite section de sa façade.
416, chemin d'Aylmer
(cité immeuble patrimonial en 1997)
Érigée en 1871, cette maison de briques rouges est un bel exemple d'architecture à l'italienne. Au cours des années 1990, elle fut entièrement restaurée, non seulement à l'extérieur, mais également à l'intérieur. Cette résidence demeure un point de repère important le long du chemin d'Aylmer.
12, rue Broad
(situé dans un site patrimonial cité en 1990)
Cette maison de trois étages faite de billots équarris à la main fut érigée en 1847 et continue d'être particulièrement bien entretenue. Elle domine le site de l'ancienne Place du marché d'Aylmer, où se trouve aujourd'hui le parc Commémoratif.
101, rue Symmes
(situé dans un site patrimonial cité en 1990)
Lieu de culte plus que centenaire, l'église anglicane Christ Church fut construite en 1843 et est le seul temple religieux du secteur d'Aylmer à avoir échappé à la destruction et aux incendies. Ce bâtiment de pierres présente d'intéressants vitraux.
1055, chemin d'Aylmer
La ferme McConnell est un bon exemple des grandes fermes qui ont jadis existé sur le territoire d'Aylmer et rappelle que la ville de Gatineau est constituée à 40 pour cent de territoires agricoles. Datant des années 1850, la maison de ferme est un bâtiment patrimonial géré par la Commission de la capitale nationale du Canada. Comme son nom l'indique, la ferme a été la propriété de la famille McConnell dont les membres figurent parmi les pionniers qui ont marqué l'histoire d'Aylmer et de la région.
Situé de part et d'autre de la rivière du Lièvre, le secteur de Buckingham, datant de 1823, abrite un patrimoine bâti d'une rare richesse. Sa rue principale, l'avenue de Buckingham, a conservé tout le charme des petites villes d'antan, notamment grâce au château de Buckingham (1887) et à l'église St. Andrew's United (1890). Si l'architecture de nombreux bâtiments comme les maisons Kenny (1845) et Lauzon (1911) rappelle les origines anglo-saxonnes du secteur, d'autres édifices, dont l'église Saint-Grégoire-de-Nazianze (1887), souligne l'importante contribution des francophones à son histoire.
325, avenue de Buckingham
Seul vestige victorien de l'époque des châteaux à Buckingham, cette grande résidence est depuis longtemps un symbole d'identité pour les résidents du secteur. Construite vers 1887, elle fut notamment habitée par William Kelly, maire de Buckingham en 1907 et 1908, et par John E. Gleason, photographe professionnel qui était jadis fort connu.
379, avenue de Buckingham
Situé à l'intérieur d'un îlot sis au cœur de l'avenue de Buckingham, l'édifice du Vieux-Marché est unique au Québec. Pendant longtemps, il fut le centre socio-économique de la région agroalimentaire de la Basse-Lièvre, ainsi qu'un lieu de rassemblements populaires (défilés, carnavals, cortèges, discours politiques présentés notamment par le député provincial Roméo Lorrain.). Construit en 1903 et rebâti en 1991, l'édifice du Vieux-Marché abrita, entre autres, une boucherie, un restaurant et une cordonnerie. On y retrouve de nos jours le musée de Buckingham et le centre d'information touristique gérés par la Société d'histoire de Buckingham.
À la jonction de la rue Fall et du sentier récréatif
Le « Water Works », surnommé le « Château d'eau » par les francophones du XIXe siècle, est en réalité une ancienne usine de pompage ainsi qu'une petite centrale hydroélectrique ayant desservi les citoyens de Buckingham en eau et en électricité pendant plus de cent ans.
444, avenue de Buckingham
Cet édifice possédait à l'origine trois étages avant d'être la proie des flammes en 1911. Désiré Lahaie et Alfred McCallum y tinrent un magasin général durant de nombreuses années. Aujourd'hui, un commerce de sports occupe le rez-de-chaussée du bâtiment, tandis que l'étage sert de logis aux propriétaires.
570, avenue de Buckingham
Caractérisée par sa magnifique rosace, vitrail rond au style flamboyant qui est remarqué de tous les passants empruntant l'avenue de Buckingham, l'église unie St. Andrew's a été érigée en 1890. Elle fut d'abord une église presbytérienne avant de devenir, en 1925, le lieu de rassemblement des méthodistes, congrégationalistes et presbytériens des environs.
585, avenue de Buckingham
Située en plein centre-ville le long de la rivière, cette demeure charme grâce à sa toiture grise et bleu pastel ainsi que son large porche aux colonnes ornementées. Elle fut érigée en 1845 par John D. Thompson, gérant de la première scierie de Buckingham. Depuis plus de 70 ans, cette résidence appartient à la famille Kenny, descendante directe de James Maclaren, fondateur de la compagnie qui portait son nom.
140, rue Maclaren Est
Cette résidence de style victorien fut construite en 1914 par Joachim Talbot, notaire de profession, qui y demeura plusieurs années. Durant les années 1960, elle fut louée aux Chevaliers de Colomb de Buckingham qui s'en servirent comme siège social pendant seize ans. Récemment, elle fut transformée en café-terrasse.
150, rue Maclaren Est
De style romano-byzantin, cette majestueuse église, troisième de la paroisse Saint-Grégoire, fut érigée en 1887. Les 24 vitraux ainsi que le magnifique clocher d'argent, construit en 1921 après qu'un incendie ait détruit le précédent, en font un monument remarquable.
595, rue Georges
Située au sommet d'une butte sur un site enchanteur, cette résidence d'un blanc immaculé fut érigée en 1911 par Alexander Maclaren, copropriétaire de la compagnie Maclaren, au profit de son fils Barnett. Vers 1950, la maison fut vendue à la Maclaren qui s'en servit pour loger ses cadres supérieurs. Elle est maintenant une résidence privée.
9, chemin Donaldson
Construite en 1898, cette résidence de style pittoresque agrémentée de dentelle et d'une grande galerie s'étendant sur deux côtés a gardé, au fil des ans, son aspect original. Elle fut habitée pendant quelque 60 ans par Ida MacLennan, femme de William qui fut contremaître à l'usine ERCO et conseiller municipal de 1952 à 1958.
160, rue Joseph
Construite en 1898, cette maison à pignons rehaussée des couleurs marron et vert forêt est l'une des plus intéressantes constructions patrimoniales de Buckingham. Durant quelque 80 ans, elle fut habitée par la famille Higginson. D'origine irlandaise, John Higginson était un marchand général prospère qui fut également conseiller municipal au cours des années 1860 et 1870.
Ayant légué son nom à notre grande ville, le secteur de Gatineau compte plusieurs noyaux villageois, le plus ancien datant de 1830. Ces noyaux marquent l'existence d'une multitude de collectivités d'appartenance, souvent symbolisées par la présence de superbes églises comme Saint-François-de-Sales (1886-1903) et Sainte-Rose-de-Lima (1915). Son vaste territoire recèle des trésors architecturaux fièrement conservés comme le Collège Saint-Alexandre (1907-1926) et le quartier du Moulin (1926) qui rappellent la contribution du secteur de Gatineau à l'éducation et à l'industrie forestière.
La rivière Gatineau a joué pendant des siècles un rôle crucial pour les Amérindiens. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, elle fut l'une des grandes routes de la traite des fourrures de la Nouvelle-France, puis l'une des principales artères du commerce du bois aux XIXe et XXe siècles. En fait, la rivière Gatineau, avec la rivière du Lièvre et la rivière des Outaouais, est au cœur de l'identité gatinoise.
Planifié en 1926 par la Canadian International Paper (CIP), ce secteur possède une architecture Nouvelle-Angleterre qui est unique en Outaouais. Témoin du début de l'industrie des pâtes et papiers dans le secteur de Gatineau, le quartier du Moulin a été cité site patrimonial en 1996. Il s'agit de l'un des seuls sites du patrimoine où les arbres sont protégés.
799, rue Jacques-Cartier
(situé dans un site patrimonial cité en 1996)
Symbole du patrimoine religieux du XIXe siècle en Outaouais et témoin de l'œuvre du chanoine-architecte Georges Bouillon, cet ensemble fait partie d'un site du patrimoine depuis 1996. L'église a reçu, en 1998, le Prix Orange du patrimoine de la Société d'histoire de l'Outaouais. Georges Bouillon a réalisé plusieurs monuments religieux dans la région de la capitale, notamment la basilique-cathédrale Notre-Dame d'Ottawa.
2425, rue Saint-Louis
Site de la maison de ferme d'Alonzo Wright, petit-fils de Philemon Wright et figure marquante de l'Outaouais. Il s'agit du seul exemple de domaine datant de la deuxième moitié du XIXe siècle dans le secteur de Gatineau. En 1912, les pères spiritains y fondèrent le Collège apostolique Saint-Alexandre. C'est aujourd'hui un important témoin des édifices scolaires du début du XXe siècle à Gatineau. Ce cadre enchanteur, incluant l'île Marguerite sur la rivière Gatineau, a été cité site patrimonial par la Ville en 1996.
Ensemble où furent construites les premières maisons sur la rive de la rivière Gatineau dans le quartier de Pointe-Gatineau. Ces maisons représentent bien l'habitation de la classe ouvrière, à savoir la maison allumette au revêtement de bois. On remarque l'étroitesse des terrains permettant de donner accès à la rivière. Certaines constructions sont particulièrement intéressantes, notamment les 735 et 855, rue Jacques-Cartier.
625, boulevard du Carrefour
Inauguré en juin 1997, ce bâtiment de verre et d'acier a été érigé dans le but de conserver le patrimoine documentaire canadien pour de nombreuses années. Cet édifice unique abrite notamment des laboratoires de conservation et des chambres fortes destinées à protéger les documents les plus précieux de l'histoire canadienne.
Chemin Saint-Columban
De style géorgien, l'église Saint-Columban a été érigée en 1899. Très bien conservée, elle constitue un des éléments les plus remarquables du patrimoine rural de Gatineau. Le petit cimetière adjacent s'avère être un témoin de l'histoire, car il abrite des pionniers de la région d'origine catholique et irlandaise
861, boulevard Saint-René Est
Construite entre 1913 et 1915, cette église en briques rouges est d'influence Beaux-Arts, mais son ornementation s'avère en partie d'inspiration néo-renaissance. Son imposant clocher domine fièrement les environs. Le cimetière contient quelques pierres tombales datant du XIXe siècle et montre que les Canadiens français n'ont pas été les seuls pionniers puisqu'on y retrouve des Irlandais, des Britanniques et des Gallois.
185, boulevard Maloney Ouest
Édifié en 1928, l'ancien presbytère de la paroisse Saint-Jean-Marie-Vianney demeure un beau témoin du patrimoine religieux de style Beaux-Arts. Vers 1948, l'édifice fut vendu à un entrepreneur de pompes funèbres pour la somme de 30 000 $. La même année, la paroisse inaugurait son nouveau presbytère, tandis que l'église Saint-Jean-Marie-Vianney, de style moderne, ouvrait ses portes au public en 1950. De nos jours, l'ancien presbytère abrite encore un funérarium.
Chemin des Terres, à l'est de la montée Saint-Amour
La maison McLatchie est l'un des bâtiments les plus remarquables de la partie rurale de Gatineau. Construite à la fin du XIXe siècle, cette maison monumentale en pierre est de style géorgien. Les cheminées latérales et les façades en pierre à bossage et en moellon font de ce bâtiment un élément unique du patrimoine bâti de ce secteur. L'immeuble a été occupé par la famille McLatchie pendant trois générations.
Constituant un milieu de vie exceptionnel, les terres humides de la rivière des Outaouaisabritent une variété remarquable d'espèces faunistiques et floristiques. Les marais et marécages qui s'y trouvent offrent un habitat de grande qualité aux amphibiens et aux reptiles en plus de constituer une aire de nidification importante pour de nombreuses espèces d'oiseaux, notamment la sauvagine. Afin de protéger et mettre en valeur les milieux humides où vivent des espèces menacées, dont le petit blongios, le gouvernement du Québec projette de créer un refuge faunique allant de la baie McLaurin aux limites du parc national de Plaisance.
Berceau du peuplement de descendance européenne dans la région, le secteur de Hull a vu le jour en 1800 — 26 ans avant la fondation de Bytown (Ottawa). L'importance historique du centre économique de l'Outaouais s'exprime par la richesse de son patrimoine industriel comme en témoignent les édifices E.-B. Eddy (1883-1940), le Théâtre de l'Île (1889), le Château d'eau (1902-1910) et La Fonderie (1942-1943). S'ajoute à ces trésors industriels une foule de résidences historiques, dont les maisons Charron (1827), Wright-Scott (vers 1855) et Fairview (vers 1862), qui sauront ravir les cœurs des passionnés de patrimoine.
(Classés immeubles patrimoniaux en 2012)
Point de passage des Amérindiens pendant des millénaires et lieu d'origine du peuplement de descendance européenne, c'est à cet endroit que Philemon Wright, le fondateur de Hull, s'installa au début du XIXe siècle. Site de la bataille du légendaire Jos. Montferrand qui, en 1829, aurait mis en déroute 150 Shiners. Berceau de l'E. B. Eddy qui, avec ses allumettes, ses scieries et ses usines de pâtes et papiers, contribua largement au développement économique de l'Outaouais. La Commission des lieux et monuments historiques du Canada a désigné, d'une part, les portages des Chaudières comme site historique national, et d'autre part, Philemon Wright et Ezra Butler Eddy comme personnages historiques d'importance nationale. Enfin, le gouvernement du Québec a classé certains des édifices E.-B.-Eddy comme immeubles patrimoniaux.
(situé dans un site patrimonial cité en 1991)
Le secteur du ruisseau de la Brasserie est un site industriel de la plus haute importance pour l'histoire et le développement de l'Outaouais. En fait, l'axe du ruisseau de la Brasserie et de la chute des Chaudières constituait au XIXe siècle et durant la première moitié du XXe siècle, le noyau industriel de Hull. Sur les rives de ce ruisseau, qui délimite l'île de Hull, on retrouve aujourd'hui plusieurs bâtiments du patrimoine industriel et bâti : le Théâtre de l'Île (ancienne usine de pompage d'eau), La Filature (la Hanson Mills), le Château d'eau et le secteur patrimonial du village d'Argentine qui demeure le seul ensemble architectural du XIXe siècle ayant survécu au grand feu de 1900 à Hull.
28, boulevard Alexandre-Taché
(classé site patrimonial en 2012 et situé dans un site patrimonial cité en 1991)
Cette maison de pierres entourée de verdure fut érigée vers 1855 sur l'ancien domaine de Philemon Wright. De style néo-gothique, elle a été construite à l'initiative de Philemon Ephraim Wright — le petit-fils du fondateur de Hull — dont la sœur, Nancy Louisa, marqua l'histoire de la maison. Femme de John Scott, premier maire d'Ottawa, Nancy Louisa y éleva ses enfants et y résida jusqu'à sa mort survenue en 1901. Ses héritiers vécurent d'ailleurs dans le bâtiment jusqu'en 1963. En 1979, Québec a reconnu la maison et son environnement naturel exceptionnel sur la rive ouest du ruisseau de la Brasserie. La propriété est le seul site patrimonial classé par le gouvernement du Québec en Outaouais. Ce site appartient maintenant à la Commission de la capitale nationale.
211, rue Montcalm
Construit en 1942 et 1943, cet édifice de style moderne logea jusqu'en 1946 la Hull Iron and Steel Foundries. Cette aciérie, fondée en 1913, fut la quatrième en importance au Canada pendant la Première Guerre mondiale. Au fil des temps, l'imposant bâtiment abrita également une usine d'appareils ménagers et des services gouvernementaux avant d'être laissé à l'abandon durant plusieurs années. En 2001, il devint la propriété de la municipalité qui entreprit de le rénover.
100, rue Gamelin
(classée immeuble patrimonial en 1979)
Construite vers 1862, la maison Fairview et ses jardins constituent un des trésors architecturaux et naturels de Gatineau. Il s'agit d'un des rares bâtiments du XIXe siècle qui a conservé son environnement d'origine. Bien que répandu en Ontario, ce style architectural de villa italianisante demeure plutôt rare au Québec. Cette résidence fait partie des bâtiments gatinois classés immeubles patrimoniaux par le gouvernement du Québec.
(située dans un site patrimonial cité en 1991)
Plusieurs bâtiments patrimoniaux se retrouvent sur cette place qui compte notamment la maison Aubry de style Queen-Anne, l'ancien Hôtel Chez Henri, premier bâtiment cité immeuble patrimonial par la nouvelle Ville de Gatineau, et le café Aux 4 Jeudis (l'ancienne épicerie Laflèche). De plus, il s'agit de l'une des rares places piétonnières à Gatineau. En 1991, la Ville a créé le site patrimonial Kent-Aubry-Wright.
376, boulevard Saint-Joseph
(citée immeuble patrimonial en 1988)
Construite vers 1835, cette imposante maison de pierres de style géorgien est l'une des deux dernières maisons du secteur de Hull remontant à la période du fondateur Philemon Wright. À l'époque, il s'agissait de l'une des nombreuses fermes constituant l'immense propriété foncière de Wright. Vaste domaine servant notamment à l'agriculture et à l'élevage, la ferme Columbia passa aux mains de Thomas Brigham, le gendre de Philemon Wright, à la mort du fondateur en 1839.
Le parc du Lac-Leamy abrite des sites archéologiques d'importance pour la ville de Gatineau et des plus significatifs pour le Québec. Des fouilles archéologiques récentes ont révélé les traces d'une présence humaine datant de plus de 4000 ans! En 1800, Philemon Wright y construisit sa maison sur la rive de la rivière Gatineau. Le parc a aussi abrité la scierie de l'industriel Andrew Leamy qui repose tout près, dans le cimetière historique Notre-Dame de Hull. La mémoire de Leamy est perpétuée par le nom du lac qui fut d'abord désigné sous le toponyme de Columbia Pond.
45, boulevard Sacré-Cœur
(édifice fédéral du patrimoine classé en 1995)
Construit en 1954, ce grand bâtiment est l'une des dernières réalisations d'Ernest Cormier, un des plus grands architectes québécois et canadiens du XXe siècle. De style international, cet édifice démontre l'utilisation de la technique de pointe et la recherche d'expression moderne qui caractérise l'œuvre de Cormier. Il s'agit de l'un des premiers bâtiments fédéraux construits à Hull après l'Institut de recherche vétérinaire (1918), sur la rue Gamelin, et le Manège militaire (1937), sur le boulevard Alexandre-Taché.
Parc Jacques-Cartier, rue Laurier
(édifice fédéral du patrimoine reconnu en 1985)
La maison Charron est l'une des deux dernières maisons du secteur de Hull datant de la période du fondateur Philemon Wright. Construite en deux étapes au cours de la première moitié du XIXe siècle, elle était habitée par François Charron qui, incapable de payer la rente annuelle exigée par les Wright, perdit la maison et le terrain aux mains du fondateur en 1829. Au cours du XIXe siècle, Philemon Wright et ses descendants louèrent le bâtiment à diverses personnes, dont Jean-Baptiste Poupart et Michael McPike. De 1892 à 1941, la maison servit de bureau au chantier maritime Ottawa Transportation Company. Aujourd'hui, cette maison québécoise fait partie d'un site enchanteur sur les rives de la rivière des Outaouais.
Boulevard Alexandre-Taché
(cité site patrimonial en 2011)
Aménagé en 1820, le plus ancien cimetière de la ville est le lieu de sépulture des pionniers de la région : le fondateur de Hull, Philemon Wright, sa femme Abigail Wyman ainsi que leurs descendants y furent enterrés. Plusieurs personnalités régionales y reposent. On y retrouve notamment Nicholas Sparks, important propriétaire foncier, et John Scott, premier maire d'Ottawa. Cet îlot de verdure cache de nombreux monuments funéraires remarquables et doit son nom à l'ancienne paroisse anglicane St. James, dont le temple, situé sur la promenade du Portage, date de 1901. L'église a été désacralisée en 2007.
240, chemin Freeman
En 1872, William Freeman et Margaret Hardy quittèrent Nepean en Ontario pour s'établir sur le chemin menant à une mine de fer, dans le parc de la Gatineau. La famille Freeman acheta suffisamment de terres pour y posséder la plus grande ferme du quartier. C'est sans doute pourquoi le chemin de la mine, aussi appelé chemin Baldwin, prit le nom de Freeman. Érigée vers 1915, la maison Freeman, de style Edwardien, fut habitée par William fils et ses descendants de la fin des années 1910 à 1985. Dans le quartier des Hautes-Plaines, il s'agit du seul vestige bâti rappelant un passé agricole révolu.
60, rue Thérien
Le fermier William Maxwell acheta sa première terre en 1856. Après avoir élargi la superficie de sa ferme en 1873 et 1875, il construisit, en 1885, une maison de briques rouges connue sous le nom de maison Maxwell. De 1958 à 1982, Gordon Maxwell, le fils de William, se départit de la terre familiale qui s'étendait de la rue Thérien au boulevard du Mont-Bleu et de la rue Bédard à la rue d'Orsonnens. En 1986, une maison moderne fut construite à côté de la demeure historique, jetant de l'ombre sur le cachet de cette dernière.
5, rue du Granite
De style pittoresque, la maison Pink fut construite en 1872 et 1873 par les frères Alexandre, Charles et Robert Pink. Elle était située sur une ferme de 170 acres qui servait notamment à l'élevage de bovins et de poulets. La ferme était composée d'une grange, d'une écurie, d'une étable, d'un poulailler, d'une glacière et d'un bâtiment pour fabriquer du beurre et de la crème. La propriété — dont la taille avait été réduite par la construction de l'autoroute 5 — a été vendue en 1966 à la mort de Thomas Pink, le fils d'Alexandre. La maison Pink a depuis été restaurée et est maintenant entourée d'un jardin. L'intégration architecturale exigée par la Ville lors de la construction des résidences qui entourent la maison met en valeur cette demeure historique.
162, boulevard du Mont-Bleu
Sur une partie du quartier du Mont-Bleu se trouvait jadis la ferme de la famille O'Brien. Cette propriété a ensuite appartenu aux Steele jusqu'en 1910, puis à Michael Cooper jusqu'en 1916. Ce dernier la vendit à Thomas Furrie qui fit construire, vers 1925, une demeure connue sous le nom de maison Furrie. La résidence fut par la suite habitée par la famille d'Odinat Lambert de 1934 à 1953. Puis, elle devint la propriété de Donald et Kenneth Kingsbury. Les frères ne résidèrent pas dans la maison qui fut habitée par leur sœur et son mari, Harold Cook, de 1953 à 1982. Les bâtiments de la ferme des Kingsbury, aujourd'hui disparue, se trouvaient dans l'actuel parc des Ormes.
581, boulevard de la Cité-des-Jeunes
De style victorien, cette maison de briques rouges aurait été construite vers 1902 par William James Olmstead. Elle est l'un des plus anciens bâtiments du nord du secteur de Hull et l'un des derniers témoins des maisons de ferme du quartier. Ayant conservé son environnement d'origine, elle rappelle la vie agricole qui occupait une place importante dans la région, alors que les autres maisons ancestrales du quartier sont aujourd'hui entourées de bâtiments. On retrouve sur le site une des dernières maisons en bois équarri du secteur de Hull. Elle daterait de 1870 et aurait été érigée par des membres de la famille Maxwell.
34 rue Fréchette
La ferme Benedict était située au bout d'une longue allée bordée d'arbres qui se terminait au coin des actuels boulevards Saint-Raymond et de la Cité-des-Jeunes. La maison fut construite par Samuel Benedict, un cultivateur originaire de l'État de New York, qui fut choisi par Philemon Wright pour venir défricher la terre de la région en 1801. De style georgien, elle a été érigée vers 1847 avec des pierres provenant d'une carrière située à proximité. Cette maison est une des plus anciennes du secteur de Hull. Elle a été habitée pendant plus de 100 ans par les Benedict. En 1955, la propriété fut vendue à l'entrepreneur en construction J. G. Bisson qui s'en servit jusqu'en 1966 comme bureau de vente des maisons qu'il construisait dans le nouveau quartier Parc-de-la-Montagne. La maison fut par la suite vendue à des particuliers.
75, boulevard Fournier
La maison du gardien du cimetière Notre-Dame de Hull date de 1915. Elle s'avère la dernière du genre à Gatineau, celle du cimetière Saint-Rédempteur ayant été démolie en 1978. Il était plutôt rare que le gardien demeure à l'intérieur du périmètre du cimetière avec sa famille. Le gardien-fossoyeur était fort occupé : il creusait les fosses, maintenait les registres, entretenait le cimetière et surveillait les lieux. Ovide Lemieux et sa famille habitèrent d'abord la maison, puis son fils Joseph occupa le poste jusqu'en 1942. La famille d'Ernest Martel prit la relève jusqu'en 1964. Quelques gardiens se succédèrent jusqu'en 1975, année où le poste fut aboli. Par la suite, la maison servit de bureau aux administrateurs du cimetière.
Entre agriculture, industrie et nature, le secteur de Masson-Angers est à l'image de Gatineau : vaste et diversifié. Sa situation géographique, au confluent des rivières des Outaouais et du Lièvre, contribue à l'abondance des milieux humides — comme la Réserve naturelle du Marais-Trépanier — qui remplissent des fonctions écologiques d'importance. Fondé en 1861, le village d'Angers cache un des secrets les mieux gardés du patrimoine gatinois : l'ancien presbytère de la paroisse de L'Ange-Gardien (1888) qui est l'un des plus beaux monuments de l'architecture religieuse à Gatineau.
245, rue du Progrès
Ce bâtiment de pierres grises fut érigé selon les plans de l'architecte Cyrias Ouellet, natif de Kamouraska. Terminée en 1888, sa construction aurait coûté quelque 6360 $. La jolie véranda et le toit à mansarde, percé de plusieurs lucarnes à pignon, confèrent un charme particulier à l'édifice qui abrite aujourd'hui une résidence privée.
255, rue du Progrès
L'église de la paroisse de L'Ange-Gardien, érigée canoniquement en 1861, est l'œuvre de l'architecte Cyrias Ouellet. Sa construction, entamée en 1872, s'est terminée deux ans plus tard, l'église ayant d'ailleurs été bénie le 5 avril 1874 en présence des marguilliers et paroissiens. L'ornementation intérieure de l'édifice, qui porte en façade une rosace, s'est poursuivie jusqu'au milieu de la décennie 1880, mais a complètement été modifiée au cours des années 1950 et 1960.
Connue des Algonquins depuis des millénaires, la rivière du Lièvre fut utilisée par les Amérindiens, les chasseurs, les trappeurs et les pêcheurs bien avant de contribuer au développement de la région de Buckingham et de Masson. Son énorme potentiel favorisa en effet l'essor de ces localités en contribuant notamment au développement de l'industrie forestière et à l'installation de scieries, de papeteries et de centrales hydroélectriques.
Réserve naturelle reconnue
S'étendant sur 247 hectares, cette réserve naturelle est un habitat de première qualité pour de nombreuses espèces faunistiques grâce à Canards Illimités Canada qui a restauré les milieux humides, notamment en y aménageant marais et étangs. Véritable écosystème d'intérêt pour le Québec, la zone recèle une richesse faunistique et floristique insoupçonnée. Elle offre un excellent habitat à plusieurs espèces de sauvagine, d'amphibien et de reptile telles que le troglodyte à bec court, la rainette faux-grillon de l'ouest et la tortue-molle à épines — des espèces rares et vulnérables. Ce paradis faunistique contribue à améliorer la qualité des eaux puisque les marais filtrent les eaux de ruissellement des terres agricoles avant qu'elles ne se déversent dans la rivière des Outaouais.
Crédits textes : Secteur d'Aylmer : textes rédigés par Lorraine Deslauriers, Paul Monty et Enid Page de l'Association du patrimoine d'Aylmer. Secteurs de Hull et de Gatineau : textes rédigés par Michel Prévost de la Société d'histoire de l'Outaouais. Secteur de Masson-Angers : textes rédigés par Sonia Blouin, Ville de Gatineau. Secteur de Buckingham : textes rédigés par Julien David de la Société d'histoire de Buckingham.
Crédits photos : Photographies : Ville de Gatineau. Photographie, Centre de préservation de Gatineau : Denis Gagnon, photographe – Bibliothèque et Archives Canada. Photographie, Église de la paroisse de L'Ange-Gardien : Studio Sokolowski. Photographie, Réserve naturelle du Marais-Trépanier : Guy Germain.
Rédaction : Sonia Blouin, Julien David, Lorraine Deslauriers, Paul Monty, Enid Page et Michel Prévost
Coordination : Sonia Blouin, Ville de Gatineau
Révision : Michel Bédard, Ville de Gatineau
Conception graphique : Steve Young
Photographies : Ville de Gatineau
Photographie, Centre de préservation de Gatineau : Denis Gagnon, photographe – Bibliothèque et Archives Canada
Photographie, Église de la paroisse de L'Ange-Gardien : Studio Sokolowski
Photographie, Réserve naturelle du Marais-Trépanier : Guy Germain
Reconnue pour sa qualité de vie, Gatineau est une ville de 292 000 habitants. Elle est située sur la rive nord de la rivière des Outaouais, et s'étend à l'est et à l'ouest de la rivière Gatineau.