La Ville rend hommage à huit femmes de la toponymie gatinoise
Gatineau, le 8 mars 2021. – Dans le cadre de la Journée internationale des femmes, la Ville met en valeur les succès de huit femmes qui sont entrées dans sa toponymie. Redécouvrez ces femmes de l'histoire! Faits en bref
● | Le patrimoine a pris une place de plus en plus visible dans le paysage gatinois au fil des ans. La Ville de Gatineau profite de la journée du 8 mars pour faire un clin d'oeil à sa toponymie féminine. |
● | Par sa toponymie, la Ville souhaite contribuer à consolider le sentiment de fierté de sa population et alimenter la mémoire collective. |
Huit femmes à l'honneur ● | Émilie Gamelin (1800-1851) : Elle ouvre un refuge pour femmes seules à Montréal qui devient, en 1841, l'Asile de la Providence. En 1844, elle fonde la congrégation des Soeurs de la Providence, qui se voue à venir en aide aux personnes démunies. (Rue Gamelin, secteur de Hull) |
● | Donalda Charron (1886-1967): D'abord ouvrière pour une société minière où elle sépare des feuilles de mica, elle devient, dès 1912, employée de l'usine E. B. Eddy où elle fabrique des allumettes, et est promue contremaîtresse peu de temps après. Elle joue un rôle déterminant dans le premier conflit ouvrier québécois mettant en scène un syndicat féminin. Surnommée la « gendarme du syndicat », elle mène le front lors d'un second conflit, mobilisant les ouvrières, organisant des manifestations et des collectes de fonds et prenant la parole à plusieurs assemblées publiques. Elle est la seule femme à signer l'entente mettant fin au conflit. Elle est aujourd'hui reconnue comme un symbole de la lutte pour le droit des femmes et des travailleuses en milieu ouvrier. (Bibliothèque Donalda-Charron, secteur d'Aylmer) |
● | Yvette Debain (1926-2008) : Son mari, Pierre Debain, et elle fondent la galerie L'Imagier, située au 9, rue Front, dans le secteur d'Aylmer. En 1986, le couple inaugure le parc de l'Imaginaire, permettant d'accueillir des spectacles de musique, de théâtre et de danse. Au fil des ans, le Centre d'exposition L'Imagier accueille des oeuvres d'art de centaines d'artistes d'ici et d'ailleurs. En 2005, l'Ordre de Gatineau lui est décerné pour son engagement auprès des communautés culturelles de la région. (Changement du nom de la rue de la Terrasse à venir, secteur d'Aylmer et changement de nom des parcs de la Terrasse Est et Ouest, secteur d'Aylmer, à venir au printemps 2021) |
● | Marie Monnin-Burger (1893-1973) : Avec son mari, le maître d'hôtel suisse Henri Burger, elle ouvre un premier restaurant sur la rue Principale, à Hull, qui devient rapidement reconnu. En 1928, ils achètent une maison qu'ils agrandissent en face du palais de justice de Hull : ils en firent l'Hôtel Chez Henri. En 1932, Marie ouvre un restaurant au 11, rue Laval. En 1943, le restaurant déménage au 69, rue Laurier et devient le Café Burger. L'une des meilleures tables de la région, le Café attire une clientèle prestigieuse, comme la reine Juliana des Pays-Bas, le duc et la duchesse de York et Alfred Hitchcock. (Rue Marie-Burger, secteur de Hull) |
● | Élisabeth Chauvin (1868-1932) : Elle se retrouve seule avec cinq enfants à la suite du décès de son mari, tué lors des événements du 8 octobre 1906, à Buckingham. Propriétaire d'une petite maison située dans la 4e concession, elle survit en s'occupant d'un potager et en faisant des ménages. Malgré les difficultés, elle reste à Buckingham et reçoit du secours de la communauté. (Rue Élisabeth-Chauvin, secteur de Buckingham) |
● | Manise Morin (1905-2001) : Elle obtient son diplôme en 1922, à l'âge de 17 ans, et se dirige vers l'enseignement. Elle entreprend sa carrière à l'école Ribot, à Angers, pour revenir à Masson où elle poursuit sa profession à l'école Saint-Louis-de-Gonzague durant 25 ans. Elle enseigne par la suite à l'école Notre-Dame-Auxiliatrice, qu'elle a elle-même fréquentée. Atteinte de cécité, elle rédige avec des amies un fascicule sur les familles pionnières afin de souligner le centenaire de la paroisse Notre-Dame-des-Neiges de Masson. (Bibliothèque Manise-Morin, secteur de Masson-Angers) |
● | Bertille Paiement (1920-1965) : Fille du forgeron Jean-Baptiste Paiement, elle fait partie d'une famille pionnière de Gatineau. À peine agée de 15 ans, elle devient l'une des premières professeures de piano de Templeton. Elle suit les traces de sa mère en tant qu'organiste de la paroisse Sainte-Rose-de-Lima. Elle accompagne les chanteurs dès la première messe chantée, en 1890. À partir de 1935, elle développe un autre talent, la photographie. Elle reçoit d'un peu partout des films à développer et est reconnue pour la qualité de ses agrandissements. Son atelier est installé au 2e étage de la maison familiale. La maison de la rue Notre-Dame fait toujours partie du patrimoine de Gatineau. (Rue Bertille-Paiement, secteur de Gatineau) |
● | Marjorie D. Shackleton (1915-1967) : Photographe de talent, Marjorie D. Shackleton est l'une des premières Canadiennes à joindre le corps national de presse dans les années 1940. Dans le cadre de ses fonctions journalistiques, elle interview et photographie des personnalités politiques et des dignitaires d'importance. Ses photos sont publiées dans diverses publications comme le Time, Mayfair, Life, Saturday Night et le Globe and Mail. (Rue Marjorie-D.-Shackleton, secteur d'Aylmer) |
Citation
« Plusieurs figures historiques féminines font partie du paysage toponymique de notre ville et j'en suis fière. Le Comité de toponymie continue de favoriser l'utilisation de toponymes féminins, autochtones et de la diversité culturelle, souhaitant rendre la toponymie gatinoise plus rassembleuse et représentative. Je profite de cette journée pour saluer les femmes de l'histoire de Gatineau et d'ailleurs, ainsi que toutes celles qui continuent de l'écrire », a déclaré la présidente du Comité de toponymie de la Ville de Gatineau et conseillère municipale du district de Pointe-Gatineau, Mme Myriam Nadeau.
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